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10 méthodes pour acquérir l’estime de soi

Simon Desjardins

Simon Desjardins

 

Inspiré du texte de “ de la revue New Woman, édition de juillet 1992. Traduit par Jo-Ann Dussault.
Source: WENDKOS OLDS, Sally. Coup de Pouce, Août 1994.

Que nous faut-il pour établir des relations harmonieuses, vivre heureux et être satisfait au travail?
Une seule chose: une bonne dose d’estime de soi.
Le psychologue Nathaniel Branden, qui étudie l’estime de soi depuis plus de 30 ans, la définit comme «le jugement que nous portons sur nous-même». En fait, l’estime de soi est la capacité de se respecter et de s’aimer. Et pour y arriver, il faut croire en nos compétences, en notre intégrité, en notre valeur et en notre capacité d’être aimé.

Lorsque c’est notre cas, nous acceptons plus facilement les critiques, nous défendons ce qui nous tient à cœur et nous atteignons les objectifs que nous nous sommes fixés. D’un autre côté, si nous avons une piètre opinion de nous-même, cela influence directement notre vie: nous avons l’impression de passer à côté de tout et de ne pas être aimé.

Mais attention, l’estime de soi n’est pas une panacée! Même les personnes qui ont confiance en elles rencontrent des difficultés. À la différence que, quand cela leur arrive, elles sont mieux armées et savent trouver en eux les ressources pour composer avec la situation.

Pourquoi certains d’entre nous s’estiment-ils peu et d’autres, beaucoup?
Pour le découvrir, il faut chercher la réponse du côté de notre enfance. Si nos parents nous ont traités comme un être à part entière, qu’ils nous ont acceptés telle que nous étions et qu’ils ont cru que l’on pouvait réussir dans la vie, il n’y a pas de doute, ils nous ont aidés à nous bâtir une solide estime de soi. Dans le cas contraire, nous faisons partie des adultes qui ont de sérieux problèmes de confiance en soi, qui peuvent être palpables. Rassurons-nous: la situation n’est pas désespérée!

1- Nous avons toutes 50 bonnes raisons de s’aimer
Première règle: pour développer notre estime de soi, il faut nous connaître. Dresser la liste de «50 bonnes raisons de se respecter», en guise d’exemple : notre grande disponibilité ou notre bonne humeur. Les exemples ne manquent pas, il suffit d’y penser.
Quand nous faisons cette liste et que nous la comparons avec celle des autres, nous prenons conscience que nous ne nous respectons pas tous pour les mêmes raisons. Et c’est là que nous commençons à changer. Nous pouvons hausser notre estime de soi lorsque nous possédons notre fameuse liste de raisons pour s’estimer. De plus, comme elle met en valeur nos points forts, nous pouvons s’y référer quand notre estime montre des signes de défaillance!

2- Chaque malheur apporte ses côtés positifs
Si nous connaissons tous des épreuves, à un moment ou l’autre de notre vie, nous ne les traversons pas tous de la même manière. Je vous suggère une manière constructive de les surmonter. Demandons-nous: Que puis-je tirer de positif de cet événement? Suis-je plus fort, plus sage, plus sensible qu’avant de vivre ce malheur? En constatant que nous avons non seulement survécu à une expérience malheureuse, mais que nous avons aussi acquis de la sagesse, une leçon, une expérience, on éprouvera un plus grand respect pour soi.

3- L’enfant en nous veut être aimé
Pour avoir une bonne opinion de soi-même, nous devons se sentir digne d’être aimé. Si, pendant notre enfance, nous n’avons été ni aimé,  ni valorisé, nous continuerons, à l’âge adulte, à porter en soi cette blessure d’enfant mal aimé. Il est toutefois de retourner sauver cet enfant et prendre soin de lui. La méthode est simple comme bonjour.
Il suffit de coller sur la porte de sa garde-robe la photo de nous «petit (gars ou fille) » que l’on déteste le plus. On la regarde ensuite tous les jours en se disant: Si j’étais la mère de cette enfant, comment pourrais-je faire pour qu’il ou elle se sente aimé? Puis, il faut s’imaginer en train de prendre dans nos bras cet enfant maladroit, de le bercer, de l’étreindre et de lui donner tout l’amour qu’il désire et dont il a besoin. À force de répéter chaque jour cet exercice, on découvrira un enfant  mignon, qui s’ouvre pour apprécier l’amour et la tendresse qu’il reçoit.

4- Le chemin du bonheur se trouve dans nos rêves
Nos désirs et nos besoins les plus profonds font souvent surface dans nos rêves. Beaucoup d’humains ont peu d’estime d’eux-mêmes parce qu’ils éprouvent un sentiment profond de honte et de culpabilité qu’ils ne peuvent s’expliquer. L’explication se trouve dans l’inconscient. II suffit de renouer avec l’enfant que nous étions, celui même qui a abandonné son authenticité pour se conformer aux exigences de ses parents.
Comment interpréter nos rêves?
Dès le réveil, il faut penser très fort à son rêve pour bien le fixer dans son esprit afin de le noter dans un carnet que l’on garde près de son lit. Plus tard, dans la journée, nous pouvons relire nos notes et les interpréter. Notre rêve est souvent en lien direct avec les préoccupations de notre vie présente. Les rêves révèlent des sentiments réels que nous avons parfois refoulés pendant des années. Ainsi, rêver d’une personne en colère peut nous faire prendre conscience de notre propre colère et nous en libère. Et, si nous revoyons en rêve un endroit où nous avons vécu à l’âge de cinq ans, nous pouvons nous interroger: Que s’est-il passé hier qui a fait resurgir les sentiments de cette enfant de cinq ans en moi? Et, si une gitane (ou un autre personnage rebelle) hante nos nuits, c’est peut-être l’indice que nous désirons enlever le masque de «bonne fille/bon garçon» que nous portons depuis si longtemps. Notre existence ressemble à un voilier qui a besoin d’un gouvernail et, les rêves nous fournissent ce gouvernail qui maintient l’équilibre entre nos mondes intérieurs et extérieurs. Les rêves peuvent nous aider à atteindre notre destination, c’est-à-dire la connaissance de soi, essentielle à l’estime de soi.

5- Chaque jour apporte de nouveaux plaisirs
Nous dialoguons continuellement avec nous-mêmes et, souvent nous nous réprimandons comme si nous étions notre pire ennemi: « Imbécile, regarde ce que tu as fait! Quelle nouille! »
Un truc pour apprendre à s’aimer et pour chasser les idées noires: s’offrir des petits matins positifs, se sourire dans le miroir au réveil (des études ont démontré que cela nous aide à nous sentir mieux) et se dire affectueusement une phrase positive (à voix haute ou mentalement) telle que: Bonjour, comment te sens-tu aujourd’hui?, tu es formidable!

  • Aujourd’hui, sera la meilleure journée de ma vie. Tu es une personne extraordinaire, tu mérites une journée extraordinaire.
  • Se voir à travers le regard de ceux qui nous aiment ou qui nous ont aimé; notre mère, notre père, une tante, un enseignant, un ami, un amant(e) ou notre mari/femme a aussi des effets toniques sur l’opinion que nous avons de soi-même au moment où nous avons besoin d’être aimé ou d’être réconforté.

6- Cachée en nous, une voix nous parle…
Tout ce qui est véhiculé dans la société nous amène à ne plus écouter notre voix intérieure. Pourtant, c’est elle qui devrait nous dire ce qu’elle désire, ce qu’elle aime et ce dont, nous avons besoin.
Voici l’exercice qui est recommandé  pour nous aider à renouer avec notre « vrai moi ». Se réserver au moins une demi-heure à soi tout seul, où il n’y a rien pour nous déranger. Décrocher le téléphone, éteindre la radio et la télévision. Ne rien lire et ne s’engager dans aucune activité productive. On peut sortir se promener pour le simple plaisir,  et non pas,  dans le but de brûler des calories! Laisser flotter notre esprit. Se rappeler ce qui nous plaisait lorsque nous étions enfant, ce que l’on souhaitait devenir, ce qui nous passionnait (et nous passionne toujours) et, ce dont nous rêvons aujourd’hui. Puis, observer ce qui se passe en nous. En se prêtant régulièrement à cet exercice, nous identifierons les changements que nous souhaitons apporter à notre vie. Nous découvrirons aussi que nos pensées et nos sentiments peuvent être intéressants quand nous faisons l’effort de les exprimer!

7- Notre vie spirituelle est essentielle
La spiritualité est étroitement liée à l’estime de soi.  Il est primordial de s’accorder chaque jour un moment de spiritualité. On parvient à s’accepter, quand nous nous sentons en communion avec ce qu’il a de bon en nous et chez les autres. Pour entrer en communion avec ce « quelque chose » en nous qui est sage, intuitif et que rien ne peut blesser, nous pouvons faire une promenade dans la nature, écouter de la musique, lire ou écrire de la poésie, prier ou méditer.

8- La santé du corps amène celle de l’âme
La dépression est souvent le signe d’une piètre estime de soi. Faire régulièrement de l’exercice, comme s’entraîner dans un gymnase, faire du vélo, de la marche rapide. Il est difficile de rester déprimée quand nos pulsations cardiaques sont accélérées et que nous sentons plein d’énergie! D’ailleurs, pour beaucoup de gens, la spiritualité est liée à la forme physique. Quand nous nous rendons compte que notre corps nous apporte du bien-être, nous nous sentons davantage en possession de ses moyens. Ce sentiment de puissance physique rehausse l’estime de soi, parce que l’activité nous apprend à «agir» et, par ricochet, à prendre notre vie en main, plutôt que d’être à la remorque des événements.

9- Nos opinions sont importantes
La meilleure façon de bâtir notre estime de soi, est de faire que ce qui est en harmonie avec soi-même. Nous nous respectons davantage quand nos actes et nos paroles sont conformes à nos valeurs. Mais c’est souvent plus facile à dire qu’à faire. Ce n’est pas «évident»! S’expliquer avec un ami qui nous a blessé, dénoncer une pratique dangereuse dans notre entreprise alors que nous tenons à notre emploi crée souvent une dualité intérieure. Dans de tels cas, il est suggéré de répéter la scène de la discussion, comme on voudrait qu’elle se passe, en parlant à voix haute, seul ou avec un ami, qui joue alors le rôle de la personne à laquelle on veut s’adresser. Le but est de nous permettre, à travers cette répétition, d’examiner s’il est avantageux pour nous de passer ou non à l’action, de réfléchir aux conséquences et, si nous pratiquons avec quelqu’un, d’avoir des commentaires de sa part. Nous serons ensuite plus en mesure de prendre une décision sur le geste à poser. Quoi qu’il arrive, que nous poursuivions dans cette voie ou bien que nous y renoncions ou encore que le problème se résolve de lui-même, nous saurons désormais que nous sommes libre  d’agir selon notre jugement.

10- Penser à soi n’est pas un crime
Être aimé et avoir l’impression de mériter cet amour contribuent également à bâtir l’estime de soi. On peut recréer ce sentiment en faisant chaque jour quelque chose qui nous apporte du bien-être. (Faire de l’exercice au saut du lit, puis prend un bain moussant ou toute autre activité selon ses goûts). Nous pourrons alors nous dire ; « Peu importe ce qui m’arrivera dans la journée, je l’ai commencé en me faisant plaisir ». À chacun de trouver ce qui lui convient. L’important, c’est le sentiment de bien-être que nous ressentons en faisant cette activité. En s’accordant chaque jour du temps à soi, nous renforçons la notion que nous sommes important et que nous méritons d’être aimé. De toute façon, en accordant la priorité aux besoins des autres et en jouant les martyres, nous n’avons plus suffisamment d’énergie pour aider qui que ce soit, incluant nous-même… la personne la plus importante dans notre vie.

Conclusion: nous ne s’aimons jamais trop!
Peut-on avoir une trop grande estime de soi? Non, pas plus que nous puissions être en trop grande forme physique. Mais il n’est pas nécessaire de le crier sur les toits; on peut demeurer humble. En fait, les personnes imbues d’elles-mêmes, qui se vantent ou qui affichent une confiance excessive ont, en général, une estime de soi défaillante. Voilà pourquoi, elles sentent le besoin de se convaincre et, de convaincre leur entourage de leur supériorité. « La véritable estime de soi ne s’exprime pas par la glorification de soi, mais par un bien-être, un rayonnement intérieur.» Chaque être humain est doté d’un puissant élan pour évoluer et se renouveler constamment. Il ne nous reste plus qu’à nous servir de cet élan pour rebâtir notre estime de soi

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